Coquillages et crustacés... en baie de Pen Bé
La baie de Pen Bé à Assérac est située dans le traict du même nom. Ce traict s'ouvre à l'ouest vers l'océan Atlantique, entre la pointe de Pen Bé au Nord, et la pointe de Merquel (Mesquer) au Sud. Il permet alors la formation d'un bras de mer alimentant les marais du Mès. La baie de Pen Bé, entrecoupée de plages pour la baignade, abrite une forte activité conchylicole.
La conchyliculture
Les professionnels mettent tout en oeuvre pour élever moules, huîtres et palourdes dans le bassin de production de Pen Bé.L’ostréiculture demeure la principale activité. A Assérac, une vingtaine d'entreprise produisent 800 tonnes par an sur 90 ha.
Il faut environ 3 ans pour faire une huître. Elles sont classées de zéro à 5 : plus le numéro est petit, plus l’huître est grosse. La N°3 étant la plus recherchée.
La vente d’huîtres se fait surtout en fin d’année mais les ventes estivales sont de plus en plus importantes.
Concernant les autres coquillages, savez-vous :
- qu’une moule met 12 à 18 mois pour atteindre sa taille adulte, une palourde 4 ans
- qu’il faut retourner plusieurs fois les sacs d’huîtres pour avoir une bonne récolte,
- que l’étoile de mer fait partie des plus gros prédateurs de moules
- que la christe marine est une plante aromatique formidable avec du poisson
Suivons Brigitte, fille de mytiliculteur
"Brigitte, animatrice de l’association Mer et Nature, nous a donné rendez-vous à Pen Bé sur la commune d’Assérac. L’heure de visite est déterminée en fonction de la marée. Equipés de nos bottes et jumelles, nous sommes prêts à la suivre ! Après quelques rappels sur la réglementation et les points de vigilance à observer avant toute pêche à pied, nous avançons vers l’estran (partie du littoral alternativement couverte et découverte par la mer). Arrivés sur la pointe, nous restons bouches bées, quelle vue magnifique ! De la baie de Pont-Mahé à la pointe de Merquel en passant par l’île Dumet, le paysage est à couper le souffle !Nous avons le privilège de découvrir avec Brigitte les nombreux parcs à moules. C’est impressionnant de déambuler parmi ces piquets sur lesquels trônent tous ces coquillages. Elle nous raconte alors la vie de ces « paysans de la mer », ces 30 à 40 familles qui produisent près de 4000 tonnes de moules. Nous ne regarderons plus nos assiettes de la même façon !"
