La Ferme des îles Morice : un paradis familial à Saint-Molf !
Nous sommes allées rendre visite à Nathalie et Samantha, une mère et sa fille, éleveuses d'un produit unique en Presqu'île, le veau de lait sous la mère.
Rencontre avec deux femmes de caractère, passionnées par leur métier et déterminées à défendre un mode d'élevage extensif et durable, respectueux des animaux et des consommateurs.
Rencontre avec deux femmes de caractère, passionnées par leur métier et déterminées à défendre un mode d'élevage extensif et durable, respectueux des animaux et des consommateurs.
Comment vous est venue l'envie de vous installer ?
Nathalie : Je me suis d'abord installée seule en 2007. J'adorais les veaux et j'ai voulu créer mon exploitation. Je partais de rien, au départ, les gens me disaient que j'étais folle de vouloir me lancer dans l'élevage de veaux sous la mère. Personne n'y croyait, c'était de la folie ! J'ai commencé avec 24 vaches et travaillé pour un label, mais je n'étais pas maître de la rémunération de mon travail, ce n'était pas exactement ce que je voulais. Je suis passée par le porte-à-porte, j'ai défendu mes idées, jusqu'à construire mon premier bâtiment et créer ma propre marque "Le veau de Nathalie". Et aujourd'hui, l'institut de l'élevage m'appelle pour me demander de former des gens en France !Samantha : J'ai débuté dans le commerce, je ne voulais surtout pas m'installer en ferme. Depuis, je me suis réconciliée avec les vaches [rires] ! J'en ai eu marre de travailler pour quelqu'un d'autre et j'ai quitté le monde du commerce pour racheter d'abord une ferme laitière mais ça ne m'a pas vraiment plus. Ma mère m'a alors proposé de m'associer avec elle, en 2018. Cette histoire familiale qui démarre, ça m'a donné envie de développer et faire perdurer notre entreprise. On croit en nous, en notre façon de travailler. Je suis très fière du chemin parcouru par ma mère.
Parlez-nous de votre mode d'élevage...
Nathalie & Samantha : ce qui compte pour nous, c'est que nos animaux soient bien, qu'ils mangent bien et qu'ils soient en bonne santé. D'ailleurs, on n'hésite pas à masser nos vaches, à les soigner naturellement et elles nous le rendent bien ! C'est un cercle vertueux. On est sur un modèle d'agriculture dit "extensif", nous privilégions la qualité, le bien-être des vaches qui sont essentiellement en paturâge dans les prés et sont nourries selon les ressources naturelles disponibles. Elles se régalent avec le trèfle ! Nous cultivons aussi du maïs et de la betterave sur nos terres (ça, c'est la spécialité de Loyd, le petit dernier , qui nous aide souvent à la ferme !).Et pour les veaux ?
Nos veaux sont exclusivement nourris au lait, ce qui est rare en France ! Il n'y a pas de séparation mère/veau, le veau lâche sa mère petit à petit. Les vaches sont rentrées matin et soir des prés pour qu'ils puissent têter sous les mères. A 2 mois, les veaux sont rentrés car ils veulent diversifier leur alimentation. On les garde d'ailleurs jusqu'à l'âge limite (8 mois), on prend le temps nécessaire afin de garantir une viande finie et de qualité. Même si c'est de l'élevage, nos veaux grandissent dans de bonnes conditions, avec la quantité de lait dont ils ont besoin. On leur met aussi un peu de musique pour les apaiser et les habituer au bruit.
Comment avez-vous vécu le confinement ?
Nathalie & Samantha, en coeur : Très bien ! Les gens ont voulu du local ! Il ne faudrait pas d'ailleurs que les bonnes habitudes prises pendant cette période s'essouflent... On travaillait déjà avec certaines grandes surfaces du coin, qui ont vraiment joué le jeu. On s'est réellement senties soutenues, c'est important de savoir le dire aussi ! Globalement, on a confiance en l'avenir car les consommateurs veulent acheter local et recherchent la qualité du produit.Où peut-on acheter "Le veau de Nathalie" ?
On sélectionne nos bouchers, c'est important qu'ils soient sensibles aux conditions d'élevage et à la qualité de nos produits.On retrouve nos produits dans 6 points de vente : aux rayons boucherie traditionnelle du Leclerc d'Herbignac, Leclerc de St-Nazaire, Intermarché du Pouliguen et Intermarché de Pont-Château mais aussi dans deux magasins de producteurs "Les Fermiers du Coin" à Orvault (44) et Saint-Jacques-de-la-Lande (35).
